Stocker les données dans un brin d’ADN

Par TCR
— Mar 14, 2017


Stocker les données dans un brin d’ADN

Avec l’essor de l’internet mobile, des objets connectés, du quantify environment, la production de données actuelle est exponentielle.

À la recherche de nouvelles technologies de stockage

Des chercheurs de l’Université de Californie du Sud ont calculé en 2011 que la planète avait produit un zetta-octet de données (mille milliards de milliards de caractères) en 2010.
D’après leur prédiction, nous en créerons entre 300 et 700 000 Zo en 2040. Le volume de data créé chaque seconde est estimé à 29 000 Go : le défi n’est plus seulement dans leur transmission, mais dans leur stockage.

L’objectif des recherches actuelles ? Une technologie permettant de stocker durablement un maximum d’informations sur des supports de plus en plus réduits demandant le minimum d’énergie.

De nombreuses pistes sont à l’étude actuellement, comme l’utilisation du diamant artificiel comme espace de stockage, mais le support le plus surprenant reste la molécule d’ADN.

L’ADN synthétique : un support prometteur

Immense réservoir d’informations génétiques, l’ADN est depuis plusieurs années la source d’inspiration pour les chercheurs en technologies de stockage. En 2012 une équipe d’Harvard réussit à transcrire le contenu d’un livre entier de 658 Ko dans un fragment d’ADN synthétique.

L’année dernière, Microsoft et l’Université de Washington avaient réussi à stocker 200 Mo. Le volume des informations retranscrites a donc été multiplié par 300 en quatre ans. Ces volumes paraissent modestes, mais avec un millimètre cube d’ADN, on estime la capacité de stockage à 1 milliard de Giga-octets!

Des chercheurs de Columbia et du New York Genome Center ont publié ce mois-ci les détails d’une nouvelle expérience dans la revue Science. Ils ont pu inscrire dans une molécule d’ADN synthétique un système d’exploitation, un virus informatique et un film de 50 secondes : L’arrivée d’un train en gare de la Ciotat des frères Lumière. Et ce, sans altération des données une fois retraduites en langage binaire.

Un disque dur d’un Téra-octet pèse au moins 150g, avec cette technique de compression, 1g d’ADN pourrait stocker jusqu’à 215 000 fois plus de données. L’ADN permettrait une conservation des données sans altération sur une période beaucoup plus longue que les supports traditionnels : des centaines voire des milliers d’années.

On aime : la recherche de nouveaux supports de stockage, plus durables et moins énergivores.
Ça nous inspire : cette technologie combinée à de nouveaux biomatériaux pourrait donner une nouvelle génération d’objets connectés et vivants.

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