Good on you : le Yuka du vêtement !

Par Mathilde B.
— Mar 22, 2019


Yuka a marqué les esprits en décryptant les étiquettes de notre consommation de nourriture et de produits de beauté, peut-être assez pour passer maintenant à un objet du quotidien : le vêtement !

Good on you : le Yuka du vêtement !

Cash Investigation est passé par là et il devient en effet de plus en plus difficile de connaître les conditions de fabrication d’un pantalon ou d’un manteau. Pour ceux qui veulent savoir quelles sont les valeurs de la marque en termes d’empreinte écologique, du droit des travailleurs ou de la protection animale, Good On You vous fournira toutes les réponses.

 

Il s’agit d’une application australienne pensée comme un Trip Advisor. Elle classe les enseignes telles que Nike et H&M de « super » à « on évite » ou encore, « c’est un bon début » ou « pas assez bien ». Le principe est très simple : aider les amateurs de mode à acheter des pièces en cohérence avec leurs convictions. Emma Watson en est la parfaite illustration et donc la naturelle ambassadrice de l’application qui « rend les informations faciles et accessibles dans ce champ de mines ». Elle soutient financièrement cette démarche qui aiguille les consommateurs en prenant en compte plus de 50 systèmes de certification, de norme et d’évaluation pour aller vers une garde-robe plus éthique.

 

Même si le milieu de la mode peut paraître superficiel, les choses sont réellement en train de bouger. Marine Serre par exemple, la chouchoute de feu-Lagerfeld et lauréate du prix LVMH 2017, met ce petit monde en émoi, à tout juste 26 ans. Pourquoi ? Parce qu’elle use de l’upcycling : sorte d’économie circulaire fashion dont le procédé permet d’appliquer à la lettre l’expression « Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme ».

 

 

Pour elle, être designer aujourd’hui c’est savoir produire autrement. « Pourquoi aller acheter du tissu en Chine ou en Italie, inventer des imprimés qu’il faudra changer l’année d’après, alors qu’il existe tant de tissus à réutiliser ? » Marine Serre y trouve un grand avantage : « Personne ne pourra copier nos pièces ». On dit d’ailleurs qu’ « elle hybride autant qu’elle confectionne ». Pour autant elle n’en fait pas un combat, sachant très bien que le vêtement doit avant tout être quelque chose de désirable et de portable.

 

De telles initiatives démontrent une certaine envergure car elles assument pleinement leur fonction de la terreur qui est de conscientiser les usagers pour mieux interroger les enseignes sur leurs modes de fabrication. A qui font-elles le plus peur ? Telle est la question.

 

Good On You : gratuit sur l’Apple Store.


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