Connaissez-vous le nouveau réseau (vraiment) social Indigo ?

Par Mathilde B.
— Avr 30, 2019


Qu’est-ce qui est bon pour le moral, la planète et le portefeuille ?

Connaissez-vous le nouveau réseau (vraiment) social Indigo ?

Aujourd’hui sort Indigo, une application gratuite de troc solidaire 2.0 lancé par Stéphane de Freitas. Les utilisateurs peuvent échanger des objets contre des services, des objets contre des objets et des services contre des services. Pour la lancer sur de bonnes bases, de nombreuses personnalités prêtent leur talent : le chanteur M donne des cours de guitare, la réalisatrice Lisa Azuelos des séances d’écriture et Kery James offre l’occasion d’assister au tournage de son clip.

 

Ils s’engagent d’ailleurs à participer régulièrement à des opérations de trocs. Matthieu Chedid, par exemple, se rappelle son passé de prof de guitare, conquis par l’idée de transmission : « lorsqu’on est jeune, on n’a pas de thune, on se débrouille ». Indigo représente à ses yeux « le passage à un nouveau monde » où l’on est plus « attentif à l’autre ».

 

Participer à une vague d’entraide sans passer par de la monétisation, donner une seconde vie aux objets poussiéreux, mais aussi augmenter son coefficient d’altruisme ; en termes d’appât à la motivation, Indigo comme beaucoup d’application n’hésite pas à faire appel à la gamification. La gratuité repose sur « la monnaie virtuelle de la générosité » baptisée Digo. Plus l’utilisateur va fournir gracieusement des biens ou des services à la communauté, plus il gagne de Digos qui lui permettent d’en recevoir et de faire baisser la mise : un coefficient GoodVibes augmenté = une paire de basket échangeable contre un cours de pâtisserie.

 

Le créateur d’Indigo, Stéphane de Freitas, qui avait réalisé le documentaire nommé aux César À Voix Haute, a choisi ce nom en hommage à la couleur de l’indivisible pour une génération mondiale qui veut s’engager localement, davantage dans l’agir pratique que dans la politique partisane, « qui ne veut être ni bleue ni rouge mais Indigo ». Il l’appelle d’ailleurs « le premier réseau vraiment social » parce que contrairement aux autres, qui ont vocation à développer le dialogue et tous les paradoxes qui en découlent (harcèlement, solitude, pour ne citer qu’eux), il s’agit ici de changer les modes de vie, de développer de la convivialité réelle.

 

« Recycler un objet ou filer un coup de main, c’est un bon moyen de réparer les inégalités au quotidien » défend le fondateur. « Ce défi générationnel est la solution idéale pour ne plus opposer fin du monde et fin du mois », affirme-t-il, fort du récent soutien de l’Union Européenne pour installer Indigo dans les camps de réfugiés.

 

La soirée de lancement avec Matthieu Chedid et Kery James c’est ce soir au Ground Control : https://www.facebook.com/events/ground-control/soirée-de-lancement-indigo-avec-m-kery-james/2396265687260361/


Les fondateurs